Tout avait pourtant bien commencé. Dans l'après-midi, on a décidé, en petit comité d'organiser une sortie nocturne en autonomie. Entre filles. À quatre.
Comme l'année dernière, le feu de la Saint-Jean avait été l'occasion de passer une soirée sympa, on s'est dit qu'on allait retourner pour en profiter.
Le test grandeur nature a tourné au désastre. Comment gérer les conflits entre nous ? Comment faire en sorte que chacune prenne sur soi ou du moins, garde la distance nécessaire pour rester calme. Comment est-ce possible de voir dégénéré une petite soirée entre amies aussi vite ?
Et bien c'est simple. Il suffit de réunir les bons ingrédients. De fortes personnalités, qui pourtant s'apprécient quand tout va bien. Une rupture amoureuse venue jouer les trouble-fête. Et c'est parti. La souffrance de l'une a fait écho à celle des autres. Et en deux temps, trois mouvements, hop, envolée la belle soirée. On s'est retrouvées dans l'incapacité de rester souder pour soutenir celle qui souffrait. Comme si soudain, chacune était emmurée dans sa forteresse. Coupée des autres. Fini la communication. Plus de liens. Ou plutôt, les seuls mots prononcés étaient douloureux pour celles à qui ils étaient destinés. Évidemment, cela a fait monté la mayonnaise à une vitesse impressionnante. Résultats des courses, tout le monde en veut à tout le monde et après, chacune culpabilise dans son coin.
Alors, les sorties en autonomie, c'est bien beau, mais ce n'est pas de tout repos.
La bonne nouvelle dans tout ça, c'est qu'en matière de communication, il nous reste une belle marge de progression.
Au fait, rassurez-nous, on n'est pas les seuls, non ?