Ça faisait un sacré bout de temps qu'on n'avait plus organisé de sortie ciné. À part pour les deux courts-métrages réalisés à l'hôpital par Anne de Giaferri, avec trois de nos amis, dans le cadre des Semaines d'Information sur la Santé Mentale, plus rien ! Là, c'est décidé, on relance le cycle grand écran. Bon, si vous êtes d'accord, on fait l'impasse sur "The Predator" vu que les amateurs du genre ont été déçus.

Passons directement à "First Man", autrement dit le premier homme qui a mis le pied sur la lune. Rien de nouveau, direz-vous ? C'est vrai finalement. On a tout dit, tout vu, tout entendu là-dessus. Même la théorie du complot... Pourtant, on a trouvé ce biopic, pour parler comme les pros, éblouissant ! En deux heures qu'on n'a pas vues passer, on a revécu 8 années d'une des plus incroyables épopées de l'humanité. Essais, ratés, accidents, et avancées réalisées jusqu'au retour sur terre d'Apollo 13.
Alors qu'est-ce qui fait qu'on a aimé ce film ? Et bien, ce qui change tout, c'est l'angle de traitement choisi par son talentueux réalisateur, vous savez celui de "La La Land". Il a fait le pari de raconter l'aventure depuis le plancher des vaches. On est dans le dur. Le réel, si vous préférez. Un mari, une femme, des enfants. La vie de Monsieur et Madame Toulemonde, ou presque...

On revisite l'Histoire en l'observant à travers le volet psychologique. Au-delà des prouesses technologiques que l'on connaît, on partage la vie intime d'un Niel Amstrong que l'on découvre profondément humain. Ça amène une épaisseur supplémentaire à l'étoffe du héros. Grâce à son nouveau statut de simple mortel, on se glisse facilement dans la peau du cosmonaute. On embarque dans l'aventure et on vit en direct avec lui cette extraordinaire expérience extraterrestre ! Depuis ce point de vue, on mesure bien davantage la puissance de cette épopée des temps modernes. Revoir l'Histoire à travers ce prisme offre une nouvelle lecture. À l'ère du numérique et de l'intelligence artificielle, ça replace l'Homme aux commandes de sa trajectoire et de sa destinée.

En sortant, on est encore un peu sonnés. Dans les rues, en retournant au GEM, on se sent à la fois un peu groggy et en apesanteur. Les yeux brillants de larmes et d'étoiles, on partage nos impressions. Ce petit voyage dans l'espace a été une vraie bouffée d'oxygène. Un seul regret, que le film ne soit pas en 3D. Là, l'illusion du premier pas sur la lune aurait certainement été bluffant ! On est peut-être trop pressé. Ça finira bien par arriver...

Quoi qu'il en soit, vivement la prochaine séance ! Elle ne devrait pas trop tarder. On attend déjà mercredi avec impatience. Cette fois ça sera une comédie...