On a un nouvel atelier ! Il va tout de même falloir qu’on lui trouve un vrai nom. Pour l’instant, il n’a qu’un prénom. On dit juste l’atelier de Léa. Pourtant, ce qu’elle nous propose mérite qu’on le baptise. Léa, on vous en a déjà parlé, il y a quelques mois. A ce moment-là, elle était stagiaire chez ALPHA. Maintenant, elle est diplômée ! Enfin, un peu plus qu’avant puisqu’elle l’était déjà des beaux-arts.
Pourtant, elle a une autre passion que le dessin. Son truc à elle, c’est le son. Tout ce qui passe à portée de nos oreilles l’intéresse. Donc, elle débarque au GEM avec tout son matériel.
Pour démarrer, elle propose des mises en bouche. Vous savez ces petites phrases impossibles à répéter tant les mots se chevauchent et s’entrecroisent. On se fait des nœuds à la langue qui fourche sans arrêt. Ces petits jeux de diction sont parfaits pour se chauffer la voix. Et plus encore pour provoquer des fous rires en cascades. Puis on parle de ce qui nous chante ou on chante si on veut. Tout se passe bien, jusqu’au moment fatidique…
Ce moment tant redouté, c’est celui que l’on voudrait repousser à l’infini pour ne jamais y arriver. C’est pourtant une étape importante avant celle du montage. Ce moment, c’est celui où l’on écoute ce que l’on a enregistré. Enfin, tant qu’on entend les autres, tout va bien. Là où l’on ne rit plus du tout, c’est quand on entend pour la première fois sa propre voix. On ressent une sorte de malaise. Parfois, jusqu’au vertige. On voudrait disparaitre comme par magie tant la rencontre est surprenante, incongrue, difficile, douloureuse, voire pour certains insupportable au point de ne plus pouvoir s’entendre.
Malgré le choc de la rencontre, l’atelier est vraiment une belle découverte. On y apprend un tas de choses. Pour l’heure, on ne sait pas encore ce que l’on fera de tous nos enregistrements. On y réfléchit. En attendant, on se dit que si d’aventure on devait parler à la radio ou à la télé, pour les Semaines d’Information sur la Santé Mentale ou pour une autre occasion, on aura au moins déjà croisé un micro ! Parce que ça non plus, ce n’est pas tous les jours que ça nous arrive.