N’allez pas tout de suite imaginer qu’on est allé se saouler au Champagne ni même avec un Muscat pétillant « nustrale ». On n’en a tout bonnement pas les moyens. A tous les sens du terme !

On est juste allé faire un petit tour au Centre Culturel « Una Volta » qui organise comme chaque année le festival de la BD. On est arrivé en bande mais on s’est très vite dispersé au gré des affinités avec les planches exposées. Compliqué de rester en groupe. Certains sont passés en trombe, d’autres ont regardé comme on fait du lèche-vitrine pendant que quelques-uns, le nez aux carreaux, voulaient tout lire, tout voir, jusque dans les moindres détails des traits et des couleurs. Pour un peu, ils auraient plongé dans le dessin. Et hop, aspirés, absorbés, engloutis. Disparus dans le monde imaginaire de l’auteur. Envolés. Survolant les îles mystérieuses et autres pays réels ou inventés…
Parfois, on se croisait au détour d’une salle et on échangeait sur ce qu’on avait aimé ou pas. Le truc auquel on aurait adoré participer : les ateliers. Hélas, ils étaient exclusivement réservés aux enfants ! Il n’y avait qu’à voir les yeux des parents briller pour comprendre à quel point ce devait être chouette. Les regards des enfants, on ne les a pas croisés tant ils étaient scotchés au papier à dessiner et écouter les pros leurs raconter des histoires, leur distiller des conseils tout plein de couleurs…
On a fini par tous se retrouver dehors. Là, le spectacle continuait. Sur le trottoir, des tables accueillaient illustrateurs et fans de BD. Tandis que les uns tendaient leurs nouveaux albums, les autres les dédicaçaient en leur offrant milles merveilles en noir et blanc ou en couleurs.
Déambuler au milieu des bulles, ça nous a donné drôlement soif. Alors, on est allé s’installer en terrasse pour se désaltérer et discuter tranquillement de lecture, de BD et de bien d’autres choses.