Pour ce qui est du travail, pour nous, c'est un peu difficile à dire. Il faudrait déjà qu'on ait un boulot. Et pour ça, il faudrait que tout soit beaucoup plus souple, flexible et qu'il y ait une vraie volonté de nous inclure comme tout un chacun. Sans qu'on ait d'étiquette. Qu'on ne subisse pas une pression de ouf. Sinon, c'est sûr, on n'y arrivera pas. La pression, on connaît par cœur, on vit avec nuit et jour. Il faudrait aussi qu'on nous fasse confiance. Et ça c'est pas gagné. En même temps, on comprend. Qui voudrait embaucher quelqu'un qui ne sera peut-être pas là le lendemain matin ? Qui voudrait embaucher quelqu'un qui a peu, voire jamais travaillé ? Qui voudrait embaucher quelqu'un qui peut disparaitre du jour au lendemain pour un, deux, trois mois ou plus et qui plus est pour une hospitalisation en psychiatrie ? Pourtant, ce ne serait pas impossible à réaliser. Et puis, on a aussi des atouts. On est créatif et ça dans le monde actuel, qui peut encore s'en passer ? On est nombreux. Et donc, il y aurait toujours quelqu'un prêt à remplacer celui qui est absent. Comme ça, il y aurait un vrai partage du travail. On irait chacun son tour, donc, on pourrait se reposer, souffler et assurer la continuité du job. Evidemment, c'est une vision différente du modèle actuel. Mais on peut toujours rêver à des jours meilleurs. Enfin, quand on regarde autour de nous, on se dit que le boulot, quel qu'il soit, ce n'est pas de tout repos. Finalement, c'est peut-être la raison pour laquelle on offre un jour off aux travailleurs en leur souhaitant bonne chance pour la suite avec ce petit brin de muguet. A moins qu'il ne soit là, le bonheur, dans le travail... !?