Et non, nous ne sommes pas en pleine crise de paranoïa. Les organisateurs d'Arte Mare peut-être... En tout cas, c'était bien le thème qu'ils avaient choisi pour cette 37ème édition. 37 ans déjà que professionnels, amateurs et spectateurs se retrouvent au théâtre de Bastia pour le plus ancien et néanmoins dynamique festival du film méditerranéen.

Chaque année, la programmation est très riche et nous, on se creuse la tête pour savoir quel film choisir... On réfléchit tellement, que la plus part du temps, le festival se termine avant même qu'on soit tombé d'accord ! 52 films en une seule semaine, pour nous "Arte Mare" c'est vraiment la mer à boire ! On pourrait peut-être s'en sortir si on pouvait voir un film par semaine. Et encore, pas toutes les semaines. Bon, vous l'aurez compris, on a encore une fois raté ce festival.

Enfin, pas complètement... Sur les bons conseils de Volkmar, artiste peintre de renommée internationale et art-thérapeute au GEM, nous sommes allés voir l'expo. En titillant notre curiosité, il a réussi à nous motiver. C'est que ça en demande de l'énergie pour grimper les innombrables et trop hautes marches du théâtre. Il nous a dit qu'il avait trouvé le niveau de l'exposition très élevé. Alors, on s'est dit qu'on pouvait bien faire le déplacement pour admirer les œuvres de 50 artistes, dont lui !

L'exposition aurait pu se trouver dans le grand hall du théâtre. À la vue de tous. Et bien non. Elle était cachée. Et devinez où ? Au dernier étage... Tout en haut du théâtre. Bien planquée. Normal pour des espions direz-vous. Ok ! Pour cette fois, alors, on ne dira rien. D'autant que l'expo valait vraiment le déplacement.
La galerie "Noir et Blanc" avait carte blanche pour organiser l'événement. La sélection était très éclectique. Il y en avait donc pour tous les goûts... et toutes les bourses ! Tableaux, sculptures... Chacun sa représentation de l'espion, du parfait cliché à des choses beaucoup plus subtiles. Quant à Volkmar, il exposait une immense et magnifique toile sur le mur de Berlin qui vole en éclats. Le commissaire de l'exposition lui avait d'ailleurs réservé une place de choix. Nous, on a adoré. Et on a découvert une autre facette de son travail. Bien différent de tout ce que l’on connaît de lui. Et notamment ce qu’il exposait il y a encore quelques semaines.

On n'a pas vu de film, c’est vrai. Toutefois, on est ravi d'avoir vu de belles œuvres. Et Bastia n'est peut-être pas Cannes, mais pour nous, c’était un festival de marches !