Etats-Unis. Eté 2016. La sculpturale présentatrice vedette du moment nous fait faire le tour du propriétaire. Un building de verre abrite la chaine Fox News. Du plateau télé au bureau de son Directeur Général, les étages défient. Le décor est planté. L’histoire peut commencer.

Jeux de pouvoir et enjeux télévisuels. Guerre sans merci et dégâts collatéraux. Tels pourraient être les ingrédients de base du pitch. A ceci près, le pitch tient plus du documentaire que de la fiction. Personnages et faits sont tout ce qu’il y a de plus réels, à quelques détails près.

Ce qui va éclater au grand jour à travers le petit écran à un air de prémonition et un parfum sulfureux. Dans 2 ans, la dénommée bombe nucléaire hollywoodienne « Weinstein » crèvera tous les écrans, inondera toutes les ondes, envahira la toile avant de déferler sur le monde via les réseaux sociaux.

Dans le film, on comprend vite que chaque nouvelle présentatrice vedette, paie de sa personne pour accéder à ce poste tant convoité puisque unique. Hélas, c’est aussi un siège éjectable. Au gré de ses envies, l’impitoyable Roger, Directeur Général, appuie sur le bouton. Prise au piège du monstrueux Roger, muselée par un contrat d’une loyauté toute relative, elle se retrouve prisonnière d’un silence complice aussi lourd à porter et qu’à assumer.

En monarque absolu, il fait et défait les carrières, broie les ambitions, écrase les femmes qui ne sont que les faire valoir de son égo démesuré. Sur l’immense échiquier cathodique, il manipule fidèles et rebelles.

La partie s’engage quand, toujours avide de chair fraiche, l’ogre Roger vire l’ancienne présentatrice. Déjà rétrogradée au rang de simple animatrice d’émission sans envergure, la star déchue ruminait dans son coin. Cette fois, la dernière débarquée décide de se venger. Avocats et stratégies. Tout se met en place sans qu’il n’en sache rien.

Le moment venu, elle balance tout. Le scandale éclate. En prédateur sans scrupule, il nie tout en bloc. Mais les preuves sont là et s’accumulent quand enfin les langues se délient. Acculé, il tente tout de même de garder la main. C’est sans compter sur le grand patron en personne. Le despote est destitué. La justice se chargera de lui.

Aujourd’hui encore, l’onde de choc « metoo » n’a pas fini de secouer toutes les sphères. Faire trembler les uns pour que la peur change de camps… Vivement que les mentalités évoluent. Plus de camp. Plus de peur. Quel bonheur !