En un clic, on peut découvrir, apprendre, savoir ce qu’il se passe de l’autre côté de la Terre… Les possibilités sont infinies. Alors qu’est-ce qui fait qu’on n’a rien vu venir ?
Faisons ensemble un petit retour en arrière… Janvier 2020. Bien confortablement installés sur nos canapés, devant nos écrans, on assiste tranquillement à ce qui ressemble à un film de science-fiction. Des hommes en combinaisons blanches, maqués, casqués, circulent dans une ville déserte…
Avec le recul, on a envie de dire, comment se fait-il que nous n’avions pas compris ce qui se profilait à l’horizon ? Parce que lorsqu’on regarde à l’horizon, la Chine, on ne la voit pas ! C’est tellement loin de nous. Pour autant, c’est bien sur la même planète que le reste du monde, non ?
Oui, mais voilà, on découvrait tout. Wuhan, jamais entendu ce nom. Pangolin, inconnu au bataillon. Covid-19, c’est quoi ce truc ? On n’allait pas tarder à faire leurs connaissances… Et vivre, nous aussi, une expérience hors du commun.
A la base, une équation à deux inconnues dans ce siècle : virus + transmission planétaire = pandémie. Et qui dit pandémie, dit confinement ! Ça, on ne l’avait pas compris tout de suite… Enfin, on aurait pu faire autrement, si on avait eu au moins des masques pour se protéger les uns les autres. Et peut-être même qu’on aurait pu éviter de tout mettre à l’arrêt… Après tout, il y a bien des pays qui ont su faire, dès le début. Ah, oui, mais eux justement, ont tirés les leçons du Sras ou d’Ebola !!!
La chose étrange, quand on y pense, c’est qu’on avait tout sous les yeux. Cela ne nous a pas empêchés de faire comme si de rien n’était. On a attendu tranquillement que ça passe. Un peu comme une pensée magique. Il suffit de se dire que ce petit virus n’arrivera jamais jusqu’à nous pour que ça marche. Mortel !
Mais une fois que le virus était bel et bien là, on aurait dû comprendre… Et bien non, toujours pas. Pourtant, l’Italie, ce n’est pas la Chine. C’est juste là, sous nos yeux. Finalement donc, rien ne nous sert d’exemple. Et si l’on regarde ailleurs, c’est pareil. Presque aucun pays n’a anticipé. Chacun pensant que ça regarde l’autre et pas soi. Le déni le plus total.
Et dire qu’en temps normal, quand on parle de nous, on dit qu’on est le déni. Qu’on n’est pas dans la réalité. Parfois, c’est vrai. Quand on traverse une crise. Et comme vous le voyez, depuis le déconfinement, une crise, ça se traverse. Entre temps, on est bien dans là, les deux pieds dans la réalité. Et quand on fait un petit pas de côté, c’est que la vie devient trop douloureuse.
Enfin, quand on y pense, ça en dit long sur la nature humaine, la normalité, le regard que l’on porte sur l’autre… Cet autre qui peut bien mourir. Etouffé par un virus ou par un genou, qu’importe !