Fallait bien si attendre vu qu’on était déjà en guerre… Sauf qu’on n’a pas pris toutes les précautions quand il était encore temps. Entre ponts aériens et maritimes, on s’est retrouvé sous le feu des projecteurs, projetés dans l’incertitude. Qui passera au travers des mailles du filet du virus virulent ? Qui se fera piégé ? Positif, positif, positif… (Comme quoi trop de positif peut nuire à la santé). Et soudain, vlan ! Le couperet tombe. « Rouge ».

Résultat, aujourd’hui, on est entré en résistance ! Tous agents de liaison et de transmission d’un genre spécial. Du genre qui doit autant se méfier de l’autre que lui faire confiance… Pas simple comme équation sociale !!!

Rappelons à ceux qui ne le sauraient pas encore : le virus ne circule pas. Nous oui !!! C’est de cette façon qu’on lui permet de se propager. Donc, en clair, le problème, ce n’est pas le virus. C’est nous ! Mince, on n’avait pas tous vu les choses sous cet angle. Au secours, on fait quoi ? Après s’être confiné, déconfiné, on se reconfine ??? Hors de question pour la majorité d’entre nous.

Alors, seule solution, on se barricade ! Mais pas au sens « on s’enferme soigneusement, spécialement pour ne voir personne ». Non, justement. On reste à l’air libre. Le plus possible. Et on se retranche derrière une barricade. Enfin, disons plutôt, on est très attentif à respecter les fameux gestes barrières. On se rassemble… à distance !

Hélas, la bise n’est désormais plus qu’un lointain souvenir. Fini les « hugs », ces câlins si réconfortants. Se prendre dans les bras, est devenu impensable. Quant à la poignée de main, vigoureuse, timide ou même molle, la voilà reléguée aux pratiques d’un temps que l’on rêve de retrouver.

Certes, tout cela n’est pas idyllique, mais indispensable si l’on veut continuer à vivre ensemble. Et puis maintenant, tout le monde ou presque a intégré tous ces gestes. Reste plus qu’à poursuivre nos efforts.

Autre indispensable : le masque. On l’a réclamé à cor et à cris et maintenant qu’on en a à profusion, franchement, on aimerait bien s’en passer… Il faut avouer que l’accessoire n’est pas très glamour. Porté avec sérieux sur le nez, ou négligemment juste dessous, voire carrément sous le menton, sous les lunettes ou par-dessus, avec de la buée sur les carreaux. Trop large, trop petit… Aux normes FFP2, en bec de canard, rond, en tissus ou en non tissé, bleu, blanc, bariolé, assorti aux vêtements, filtrant, un peu, beaucoup ou pas vraiment, qu’importe la façon, pourvu qu’on ait l’ivresse de pouvoir respirer…

C’est vrai que tout cela n’est pas très réjouissant.

Pourtant, on entend encore des rires, mais on ne peut plus profiter des sourires qui égaillaient nos journées. Heureusement qu’un regard, c’est tout de même très expressif. Et puis on s’entend mal avec le masque. On ne peut plus lire sur les lèvres et on passe notre temps à faire répéter à l’autre, qui en fait tout autant. Le moindre sujet de conversation peut prendre trois fois plus de temps avec tout ce bazar. Mais bon, s’il nous protège… Et de toute façon, il est obligatoire, donc…  

Espérons qu’avec les frimas de l’automne et l’hiver, le masque soit plus supportable qu’à 35°. Faut bien être positif… enfin plutôt voir le côté positif. Parce qu’être positif, aujourd’hui, ça fait peur à tout le monde ! « Allo, je suis positif. » Silence au bout du fil… ou bien : « Je suis cas contact. Il faut tous vous faire tester ! ». En attendant l’immunité collective, protégeons-nous mutuellement, on ne sait jamais.