Cette année, alors que nous aurions vraiment besoin de belles journées pour nos rencontres, voilà que le temps nous joue des tours.
C’est la raison pour laquelle, dès qu’un rayon de soleil pointe le bout de son nez, hop ! Nous voilà partis. Notre vie au grand air nous donne, si ce ne sont des ailes, du moins la force de tenir pour traverser les tumultes de cette vie chaotique.

Au Square « Mandela », nous avons eu si chaud, le ciel était si bleu que nous nous sommes pris à rêver de plage.

Qu’à cela ne tienne. C’est donc à l’Arinella que nous nous sommes retrouvés le lendemain. Le soleil était bien au rendez-vous. Jusque-là, pas d’entourloupe. Mais, il faut se rendre à l’évidence, au bord de la mer, il fait tout de même moins chaud qu’entre les hauts murs des immeubles, qui emmagasinent la chaleur et la restituent en continue. Là, pas de chauffage d’appoint. En revanche, un petit air bien frais, arrivé directement d’Italie, et plus précisément des Alpes toujours enneigées. Autant dire, qu’il n’y faisait pas vraiment une chaleur estivale.

Il n’y a bien eu ce jour-là qu’Emilie pour se jeter à l’eau deux fois, de son plein gré et sans combinaison. Pourtant, des indices probants montraient que rien n’était gagné. Beaucoup de monde mais peu de personnes en maillots, sur le sable. Et encore moins dans l’eau… Mais que voulez-vous, elle fait partie des quelques téméraires du GEM, toujours prêts à pousser les glaçons pour profiter d’un bain de mer ou de rivière, qu’importe le flacon, pourvu qu’ils aient l’ivresse !

Très peu pour nous, merci. Nous attendrons sagement l’été. Avec une eau aux alentours de 24 ou 25°. Certains réclament même 26, avant cela, pas question de tremper un orteil. C’est que nous sommes exigeants au GEM !

Quant aux autres, confortablement installés tout près d’une paillote, nous avons profité du spectacle permanant qui défilait sous nos yeux. Les familles allaient et venaient, avec leurs bambins, la tête auréolée d’énormes barbes à papa, ou dégustant une glace qui dégoulinait lentement le long du cornet. Pendant ce temps, d’autres grimpaient, sautaient, courraient derrière des ballons. Un peu plus loin, les boulistes disputaient d’interminables parties dans un joyeux brouhaha.

Dans les parcs, sur les places, les promenades, les plages, tout le monde se retrouve pour profiter du moindre espace de liberté, oubliant pour quelques heures, qu’elle est encore très surveillée.

Pour un peu, on aurait pu se croire dans la vie d’avant. Elle en avait le décor, les couleurs, la lumière, la musique, il s’en dégageait même une impression de joie, de légèreté. Mais le goût n’était le même. Retrouverons-nous un jour la délicate saveur de l’insouciance