Cet été, mine de rien, les organisateurs des spectacles de la Ville ont sollicité l’école du même nom pour promouvoir les arts du cirque. « Les Mines de Rien », associés pour l’occasion à une autre école de trapèze, ont proposé des ateliers pendant une semaine, aux enfants et ados. Et le dernier jour, parents et curieux étaient invités à venir voir les chérubins voler dans les airs.

Les arts circaciens, arts du vaste monde du cirque, offrent toujours des merveilles. Le spectre est tellement éclectique qu’il faudrait être fou pour ne pas y trouver de quoi éveiller son âme d’enfant.

L’invitation de haut vol, dans le cadre « Circulu in piazza » a piqué notre curiosité. On s’est donc donné rendez-vous Place Vincetti. Chaque fois que l’on arrive là, on ne peut s’empêcher de se demander quelle autre ville se paie le luxe d’avoir un parking avec vue imprenable sur la mer ? Heureusement que les concepteurs en ont aussi fait une belle esplanade. Sinon, seules des voitures vides auraient eu droit à cet incroyable panorama.

Face à la mer, d’un côté, on se sent protégé par la citadelle. De l’autre, on se sent happé par le vide, au-dessus de la Méditerranée. Alors, quand on a découvert toute l’installation, d’au moins dix mètres de haut, on s’est demandé comment des petits bouts de chou pourraient bien s’envoyer dans les airs à cet endroit précis. On en avait le souffle coupé et les jambes en coton. Heureusement qu’on a vite trouvé une terrasse ombragée où se poser. La fraicheur des boissons nous a remis sur pieds.

Les enfants, en rang d’oignons juste devant nous, étaient d’un calme olympien, silencieux et attentifs aux dernières recommandations d’Olivier Manzano. L’acrobate aérien, directeur technique venu avec sa compagnie « Fly Art », encadrait la semaine d’entrainement.
À tour de rôle, soutenus par le groupe, les jeunes recrues se sont lancées dans le vide. Même pas peur ! Ligne de vie, filet de sécurité, professionnels aux petits soins… il n’empêche qu’il faut avoir l’estomac bien accroché pour oser prendre son envol, la tête en bas, les yeux grands ouverts pour attraper les mains de l’autre côté !

Le rêve d’Icare c’est tentant. On doit se sentir léger, confiant… Bien vissés sur nos chaises, ça nous a donné envie de voler plus haut ! Alors, on s’est renseigné. Il nous reste une semaine pour relever le défi et tenter l’expérience aérienne. En attendant, on laisse mûrir l’idée. Et on informe parents et grands-parents autour de nous, pour leurs courageux et les intrépides petits trésors… Sensations fortes garanties et souvenirs pour la vie !

Avec un peu de chance, il n’y a plus de virus à cette altitude. En tout cas, c’est sûr, il a beau être partout, du trapèze, il ne saura jamais en faire !