Depuis un an et demi, tous les pays du monde sont réunis autour d’une même mission : éradiquer ce satané virus. Le truc étrange dans tout ça, c’est que sur plateau mondial, les règles diffèrent d’un pays à l’autre. Et dans les pays, d’une région à l’autre, voire d’une ville à l’autre et même parfois, d’une rue à l’autre !

Les autorités autoritaires ont décidé de mettre tout le monde au pas… pas celui de l’oie. Non, disons plutôt celui du jeu de piste et pour corser un peu les choses, avec des horaires changeants.

On peut vous en parler. A Bastia, au mois d’août, ils ont voulu jouer avec nos nerfs, parfois à fleur de peau, on le concède… On est juste de plus en plus nombreux… Donc, pour protéger notre santé mentale et déjouer les pièges, on s’est retiré du jeu. On a tout bonnement évité certains endroits. Trop contraignant de réfléchir, à chaque détour de la moindre ruelle, s’il fallait mettre ou enlever le masque. Des règles claires et précises, aurait été salutaires. Et pas juste pour nous. Mais non.

Pourtant, à l’ère du numérique, pour une pandémie, ça valait peut-être le coup d’avoir une réflexion commune et une organisation qui ressemble à quelque chose, non ? Du coup, entre certitudes scientifiques, hésitations politiques, cafouillages partagés, la valse des incompréhensions n’a pas tardé à faire le lit des questionnements des uns et des délires des autres.

Il faut dire qu’ils ont fait fort dès le départ. Souvenez-vous des masques dont nous n’avions pas besoin… jusqu’à ce qu’ils deviennent obligatoires quelque temps plus tard, délais de production oblige. Et que penser de l’approvisionnement ? Il a révélé les plus vils instincts : embargo, vols, détournements, petits arrangements entre amis… Tous les ingrédients étaient déjà réunis pour alimenter les suspicions des complotistes à l’affut du moindre faux pas.

Pendant que la guerre des masques s’achevait, une autre avait déjà commencée grâce aux milliards de dollars déversés. Celle des labos. Les chercheurs de tout poil s’activaient avec leurs éprouvettes pour éprouver la valeur de leurs découvertes. Tests, ajustements, nouveaux tests… Et voilà délivrés les sérums qui devaient nous libérer du virus, des masques, du gel, des gestes barrières et nous ramener à notre vie d’avant.

Mais, la complexité du monde est telle, qu’entre vitesse et précipitation, mauvaise communication, manque de pédagogie, le flou s’est installé dans les esprits. La faute à qui ? Il faut bien avouer que les scandales en tout genre, sanitaires, politiques et autres, accumulés partout dans le monde, depuis des décennies, ne sont pas de nature à rassurer le citoyen lambda par ces temps incertains.

Bref, si on veut continuer à jouer, il faut entrer dans la danse et se lancer. De gaité de cœur ou avec des hauts le cœur, on retient son souffle : « plouf, plouf, pique et pique et colégram, ce – sera – toi - le - prochain ! »...