Depuis un an et demi, on a parfois l’impression d’être la petite bille du jeu de la roulette. Difficile de ne pas perdre la boule.

Des Régions qui changent de couleur au gré du taux d’incidence. A l’hôpital, zone rouge égale plan blanc. En clair, quand les contaminations montent en flèche, ça chauffe pour tout le monde, on passe en zone rouge. Si le nombre d’hospitalisations atteint un seuil critique quant au bon fonctionnement des services, Préfet et ARS déclenchent le plan blanc. Toutes les forces vives sont recentrées auprès des patients « Covid ».

Certains lits d’autres services leurs sont réservés en priorité. En somme, ça revient à prioriser les priorités ! Une prise en charge, d’urgente se trouve rétrogradée à importante. Sans plus. Les opérations sont suspendues, les soins et les examens repoussés. Les priorités sont devenues une variable d’ajustement. Mais, au jeu de la roulette, il y a plus de perdants que de gagnants… Et dans quelques mois, peut-être faudra-t-il activer le plan blanc pour tous ces patients.

Passons au vaccin. Là, on sait déjà qui gagnera la mise. Distillé au compte-gouttes au début, il s’est peu à peu diffusé à travers toutes les tranches d’âge. A présent, les ados entre 12 à 17 ans sont « invités » à y avoir recours, même avec l’accord d’un seul parent. Juste de quoi allumer le feu dans certains foyers… Le Passe sanitaire s’impose pour eux aussi, comme pour les grands. Terrasses de cafés et restaurants, cinémas, piscines, clubs de sport et certaines sorties scolaires. Malgré tous ces efforts, l’immunité collective promise n’est plus qu’une illusion.

Quant aux vaccinés et « anti-vax », tous logés à la même enseigne. Il faut montrer patte blanche. En moins romantique. Chacun doit dégainer son téléphone ou présenter son « QR Code » imprimé.

Pour être précis, le Passe est sanitaire et non vaccinal. En gros, c’est un package. Une pochette surprise si vous voulez. A l’intérieur, il peut y avoir les deux doses du vaccin ou une seule si on est toujours immunisé et qu’on peut en attester. Le test PCR de moins de 72 heures. Oui, celui où l’on vous enfonce un goupillon dans le nez. Pas du tout agréable mais le plus fiable quand il est bien fait. Et pour finir, les critères de guérison. Mais ça, on ne peut pas vous en parler vu qu’on n’est pas médecin et qu’on ne les connait pas.

Ce que l’on sait déjà, c’est que l’urgence sanitaire pourrait durer jusqu’à l’été prochain et avec elle, le fameux sésame. Alors, pour celles et ceux qui manquent de contact, de Passe… il reste un espoir : le GEM ! Nous, on refuse d’ignorer les personnes déjà isolées et davantage fragilisées par cette pandémie sans fin. Et on est prêt à redoubler de vigilance pour les accueillir et continuer à s’entraider. Ce projet de solidarité est véritablement un défi, certes, mais l’enjeu est trop important. Et entre tapis vert et zone verte, l’espoir est permis !