Dans la vie, les projets, ça aide à tenir en attendant des jours meilleurs…

D’ailleurs, un projet, vu que c’est dans le futur, ça permet de se projeter plus loin que les problèmes du quotidien. En principe, ça donne une direction à notre cerveau. Il se focalise tout entier vers ce but. Il dirige toute son énergie à la réalisation dudit projet.

Seulement voilà, il arrive aussi que pour certains, l’enthousiasme du début, s’émousse petit à petit… Trop long, trop loin… Le doute s’installe. On cogite. Alors, évidemment, à force de chercher, on finit par trouver… Toutes ces petites choses insignifiantes auxquelles on n’avait pas pensé dans l’euphorie du moment, soudain, elles interfèrent les unes avec les autres, même lorsqu’il n’y a aucune raison objective à cela.

On en fait une grosse pelote toute embrouillée impossible à démêler. Et bim ! On finit par lâcher l’affaire. De toute façon, il reste ceux qui y croient fermement. Ils poursuivent les réunions de co-construction et c’est tant mieux. Après tout, on ne sait jamais, on pourra toujours se raccrocher aux wagons au cas où…

Pendant ce temps, donc, le groupe-projet pense, échange, partage ses idées, fait des listes pour être bien sûr de ne rien oublier, checke ces listes, revérifie, affine le projet jusque dans les moindres détails.

Et voilà le travail ! Plus rien ne peut venir contre carrer ce plan parfait !!!

Il ne reste plus qu’à attendre patiemment le jour J qui approche à grands pas. En attendant, on s’invente mille petites histoires, histoire de tenir encore un peu. On imagine les retrouvailles avec nos amis du Sud, le voyage, les repas, les balades, les fous rires, les discussions autour de nos centres d’intérêt communs. On pose déjà les jalons des nouveaux projets. On profite de chaque instant jusque tard dans la nuit.

Et enfin, un beau matin, on se réveille, des étoiles plein les yeux. Comme si on les avait toutes décrochées pendant la nuit pour en offrir à tous ceux que l’on aime. C’est déjà la fête dans les têtes.

Et patatra ! Le projet tombe à l’eau. La belle mécanique s’est grippée.

Il va falloir encore attendre. Et remettre l’ouvrage sur le métier.

Ce satané virus, si on le tenait dans une éprouvette, on lui en ferait subir de toutes les couleurs, jusqu’à ce qu’il soit totalement éradiqué de notre planète !