Le pétillant festival de la BD porte bien ses 30 printemps ! Voilà un événement qui réunit petits et grands et offre une si large palette qu’il y en a pour tous les goûts. Du plus onirique au plus trash, du plus insondable au plus accessible, en passant par l’absurde, le rêve, le frisson, la fiction, la réalité déformée ou pas… Les artistes ne manquent ni d’inspiration ni de talent, si bien que chacun y trouve ce qu’il recherche et d’ailleurs même ce qu’il ne cherche pas. C’est aussi ça la magie de la BD.

Evidemment tout le monde n’y est pas sensible. Mais les afficionados, les fans absolus, les experts en la matière, les amateurs ou les simples curieux étaient bien au rendez-vous. 4 jours pour un tel événement, c’est drôlement court. Presque frustrant. Une petite semaine semblerait bien plus appropriée. Ça laisserait le temps à plus de monde de se déplacer pour en profiter. Et puis, vous imaginez tout ce travail pour sélectionner, organiser, installer, accrocher, animer… Tout ça pour 4 petits jours !

Les deux premiers étaient plus spécialement réservés aux scolaires. Alors, sur les conseils des organisateurs, nous y sommes allés samedi en tout début d’après-midi. Il y avait tout de même beaucoup de monde. Peut-être était-ce un petit peu moins bruyant… ?

Comme à chaque fois, on a avancé au gré des planches, des bulles, des marches, des salles qui se suivent en enfilade ou du dédale de ce lieu qui se joue de nous entre Centre Culturel et Péristyle du théâtre.

En fait, on nous guide pour mieux nous perdre. Parfois, on se demande si on n’est pas de simples personnages d’une BD. On perd nos repères. On ne sait plus si on est en haut ou en bas, à droite ou à gauche… On se perd de vue, on se recroise, on partage nos trouvailles et on repart chercher ce que l’on n’a pas encore découvert. Heureusement, il y a toujours une happy end et on finit toujours par retrouver notre petite bande.

Ce qu’il y a de bien dans ce festival, c’est que pendant quelques heures, on oublie le monde extérieur. Il souffle un vent léger de liberté salvateur, plein de bulles d’oxygène qui ouvre de nouveaux espaces dans nos têtes et dans nos cœurs. Alors, on se dit que finalement, tout est possible. Nos imaginaires et notre créativité ont été bien stimulés. On verra ce qu’il en ressortira dans quelques temps…