L'affiche en dit long sur cet artiste. "CHAUDER ET CHAUDER". Non, ils ne sont pas deux. Il est bien seul. Fier de son nom au point de le répéter ? Probablement pas. Un dédoublement de la personnalité : un nom par prénom, Guy-Paul ? Pas davantage. Ni bipolaire pas plus que dépressif, non, rien de tout cela.

Ce n'est pas parce qu'on en parle sur le site du GEM qu'il faut y voir un lien. Nous, on aime l'art sous toutes ses formes. Aussi quand une nouvelle expo s'installe dans notre quartier, en tant que voisins et amis nous sommes toujours les bienvenus. Et ça, ça fait du bien. Alors, on passe faire un tour.

En fait, en faisant un tour du côté de la galerie Gour vous découvrirez la fameuse fracture entre les deux périodes de l'artiste en chemin. Dans la petite salle : le figuratif. Dans la grande salle : l'abstrait.
Chacun appréciera en fonction de sa sensibilité.

Cependant, on ne reste pas indifférent. Ni à l'une ni à l'autre de ces deux périodes. Le trait d'union entre les deux périodes se fait par les deux petites marches qui séparent les deux salles. De là à y voir le fait de descendre plus profondément en soi pour y puiser l'inspiration vers l'abstraction, il n'y a qu'un pas.

Ce que l'on peut vous dire, c'est que de l'extérieur déjà, on est happé par les œuvres. Impossible de passer devant sans tourner la tête. Puis, dès qu'on s'approche pour voir de plus près, c'est déjà trop tard ! On ne peut pas ne pas entrer. Alors, on entre. On s'approche... Et là, comment vous dire ? En même temps que l'on entre dans la galerie, on entre dans les œuvres de l'artiste. Comme si l'on était à l'intérieur du tableau. On visite, on déambule, on admire. Au gré des toiles, triangulaires, rondes ou plus classiques, on se balade dans son univers. Chaud, fort, puissant. Que les œuvres soient immenses ou plus petites, on se sent enveloppé. Un peu comme chez soi. Même si on n'est pas un expert de l'art abstrait. Peut-être est-ce dû aux couleurs chaudes comme les tons des vieux murs de nos villages. Et on continue le voyage. Une impression étrange se dégage de cette rencontre. Une impression de retour vers la préhistoire avec ces larges traits noirs comme au temps des cavernes et dans le même temps, une modernité incroyable. Pour résumer, c'est un peu retour vers le futur !

Difficile à expliquer avec des mots. Donc le meilleur conseil que nous puissions vous donner est de courir rue Napoléon. Et après la galerie Gour-Beneforti, si le cœur vous en dit, vous pourrez aussi faire un petit détour jusqu'au Musée de la citadelle où vous découvrirez une rétrospective de l'œuvre de l'artiste.
Nous nous y croiserons peut-être, parce que nous, on ne va pas tarder à y passer, histoire de prolonger le plaisir.