Ces quelques jours, impossible d'apercevoir un petit coin de ciel bleu. Pas le moindre rayon de soleil. On dirait qu'il a carrément disparu.
Évidemment, ça nous fait tout drôle.

Pourtant, s'il y en a qui sont habitués au gris, c'est bien nous. On en connaît toutes les nuances. Et on peut vous assurer qu'il y en a bien plus de 50 ! Et hélas, parfois, on a même à connaître le noir. Toutes les nuances de noir. Oui, il existe, là aussi, des nuances.

Malheureusement, certains d'entre nous les connaissent toutes. Ils ont voyagé jusqu'aux frontières du plus sombre des noirs. Peu de gens savent, et c'est tant mieux, à quel point ces noirs sont impénétrables. Et une fois qu'on y pénètre, il est pratiquement impossible d'en revenir. C'est un pays immense, le noir. On a beau avancer, on n'en trouve jamais les frontières. Il n'y a rien. Pas la moindre lueur. Pas la moindre étoile pour vous servir de guide. Le vide. En noir. Le truc qui fait tant peur aux enfants. Et bien quand on grandit on peut encore être envahit par cette angoisse. Seulement, elle aussi a grandit. Elle devient une angoisse de mort. On a l'impression que l'on peut s'y perdre dans ce pays et ne jamais en revenir. En tout cas, on n'en revient pas indemne.

Ces quelques jours, donc, c'est vrai que le plafond est bas. Et tout ce gris, ça a tendance à nous rendre moroses. Pourtant, on n'a pas besoin de ça. Mais, on n'échappe pas à la règle.

Et toute cette pluie... Ce ciel qui n'en finit plus de pleurer. On dirait qu'il pleure toutes les larmes de son corps... céleste. Ça rend le tout encore plus triste.

Nous, notre problème, c'est qu'on a peu d'énergie. Toute celle qu'on a, on la garde pour pouvoir nous battre chaque jour contre la maladie. Pour avancer. Vivre ou survivre un jour de plus. En espérant chaque jour que demain, ça ira mieux.

Alors, quand il ne fait pas beau, et bien, ça ne nous aide pas. On a encore moins envie que d'habitude, de sortir de chez nous. D'aller jusqu'au GEM. Pourtant, on sait que ça nous fait du bien. Alors, on a trouvé le moyen de rester en lien avec les mails. Et même si ce lien est virtuel, pour nous, il est chargé d'émotions et donc il est bien vivant et nous permet parfois de le rester.

Le problème, avec le mauvais temps, c'est qu'on ne peut s'adresser à personne. Pas de bureau des réclamations. Alors, comme tout le monde, on subit. Ça, on sait faire...

Avec tout le monde, on se dit : vivement qu'il revienne, cet astre ancestral, réchauffer et remettre un peu de lumière dans nos vie et un peu de bleu dans nos rêves. On ne demande pas la lune : voir la vie en rose ! Juste un peu plus de lumière.

Une minute de soleil en plus... Chaque jour. Pour nous accompagner et passer cette période des fêtes qui arrive à grands pas.
Nous en parlerons dans quelques jours, certainement.