Mardi, nous sommes partis en voyage sans même nous en rendre compte. On s'est laissés embarqués par nos amis d'Ava Basta "A Tramendera".
Au programme : un magnifique documentaire et un atelier henné, le tout arrosé de thé à la menthe accompagné de petites douceurs toujours aussi délicieuses.
Le film "Maroc Vert" nous a émerveillé par ses couleurs, la chaleur des personnes rencontrées et leurs propos qui sortaient enfin des sentiers battus. Nous sommes partis à la découverte d'un Maroc plein de croyances qui rendent les gens heureux.
Nous y avons appris de belles choses. Une vraie bouffée d'air frais venue d'un pays chaud. Le genre de film qui vous donne encore plus envie de partager avec ce peuple aux traditions millénaires. Nous qui pensions tout connaître ou presque sur le Maroc et les marocains, depuis le temps... Et bien non ! Ils ont encore bien des trésors à nous révéler pour qu'ensemble nous apprenions à mieux nous connaître, nous comprendre et nous apprécier. Finalement, ces voisins nous sont à la fois si proches et si lointains...
À la fin du film, nous avons eu le plaisir d'échanger avec le réalisateur, Jean Froment. C'est également lui qui a réalisé "Ocre" dans la série de documentaires "Les couleurs du Maroc"pour Arte et qui sera bientôt programmé par le café social.
Une nouvelle rencontre en perspective !
Quant à l'atelier henné, il nous a donné l'occasion de vivre une expérience toute en arabesques, en délicatesses et en reliefs. Parce que le henné, avant de dévoiler ses tons chauds d'ocre et d'orangé est une pâte vert foncé. C'est grâce au documentaire que nous l'avons vu prendre vie. De la cueillette des feuilles au séchage, jusqu'à la mise en sachet de cette poudre aux vertus innombrables. Un produit naturel qui accompagne la vie de chaque femme. Il naît entre leurs mains, bien avant de venir se déposer délicatement sur leur peau. D'ornements les plus simples aux plus sophistiqués, de feuilles en lianes il s'enroule autour de leurs doigts. Ou encore, il orne leurs poignets de formes géométriques, fines comme une dentelle délicate.
Parées de leurs précieux attraits, elles se sentent belles, fortes, protégées, et pleines d'une confiance renouvelée à chaque fois que les Hennayats leur appliquent la poudre magique.
Il y avait aussi Laetitia Carlotti, artiste plasticienne qui a partagé avec nous ses recherches sur le tatouages sous toutes ses formes et sous toutes les latitudes. Elle prépare actuellement des planches de dessins de pieds sur lesquels elle imagine des ornements au henné.
Finalement, ce après-midi, pour nous, c'était un peu "rendez-vous en terre inconnue". Alors on y retourne bientôt pour parfaire nos connaissances et voyager encore un peu plus loin...